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CANNES 2017 | 10 Palmes d'or à voir ou à revoir

  • Francis Dupont
  • 15 mai 2017
  • 5 min de lecture

À l'aube du 70e Festival de Cannes, c'est le moment parfait pour voir ou revoir les films qui ont fait l'histoire du plus prestigieux des festivals de cinéma du monde. À défaut de voir les longs-métrages qui seront en compétition cette année, vous pouvez vous rabattre sur ceux qui ont remporté la récompense suprême du festival: la Palme d'or. Bien que certains d'entre eux sont tombés dans l'oubli, d'autres sont devenus des chefs-d'oeuvre du septième art. Voici dix films lauréats de la Palme d'or à visionner pendant le festival.

Rome, ville ouverte de Roberto Rossellini

1945, Italie, 100 minutes.

Le parfait exemple du mouvement néoréaliste italien, Rome, ville ouverte est le film phare de la carrière de Roberto Rossellini. Tourné à la fin de la Seconde Guerre mondiale alors que l'industrie cinématographique italienne était anéantie, Rossellini fait face à de nombreuses contraintes dues au manque de ressources causé par la guerre. Les célèbres studios Cinecittà inutilisables, il tourne dans les rues de Rome avec plusieurs acteurs non professionnels. Le résultat est grandiose, une histoire à propos des citoyens de Rome au temps de l'occupation allemande avec une interprétation émouvante de la grande Anna Magnani.

La dolce vita de Federico Fellini

1960, Italie, 174 minutes.

La dolce vita représente sans doute la quintessence du cinéma italien. C'est le plus italien de tous les films italiens. Un peu normal quand son réalisateur est l'iconique Federico Fellini. Dans ce chef-d'oeuvre du septième art, Marcello Mastroianni interprète un journaliste de tabloïd en quête de bonheur dans sa vie mondaine et personnelle. La dolce vita c'est aussi Rome filmé dans toute sa splendeur et cette célèbre scène où Anita Ekberg patauge dans la fontaine de Trévi.

Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy

1964, France, 91 minutes.

Un des rares films musicaux à avoir remporté la Palme d'or, Les Parapluies de Cherbourg marque le début d'une fructueuse collaboration entre le cinéaste Jacques Demy et une jeune Catherine Deneuve qui sera révélée grâce à ce film. Ce long-métrage, chanté du début à la fin, raconte l'histoire d'une vendeuse de parapluies et d'un militaire qui tombent amoureux à Cherbourg durant la guerre d'Algérie. Les chansons accrocheuses, les couleurs vibrantes et l'histoire d'un premier amour rendent nostalgique d'un cinéma qui ne se fait plus.

Un homme et une femme de Claude Lelouch

1966, France, 102 minutes.

Une femme veuve et un homme veuf se croisent au pensionnat de leur enfant. De là naît une histoire d'amour qui allait marquer l'esprit des cinéphiles à travers le monde. Le classique de Claude Lelouch a séduit un si large public pour bien des raisons. D'abord, pour la chimie qui crève l'écran entre Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant. Puis, pour ses somptueuses images qui alternent entre la couleur et le noir et blanc. Finalement, pour cette inoubliable musique composée par Francis Lai.

Taxi Driver de Martin Scorsese

1976, États-Unis, 109 minutes.

Parmi les oeuvres les plus marquantes de la filmographie de Martin Scorsese, il y a Taxi Driver. Ce film qui a donné naissance à la réplique culte « You talkin’ to me? » a aussi été un film marquant de la carrière de Robert De Niro. Afin de se préparer pour son rôle de Travis Bickle, l'acteur a obtenu un permis de taxi et a conduit pendant plusieurs semaines dans les rues de New York. Le personnage de De Niro est un vétéran de la guerre du Vietnam qui s'improvise chauffeur de taxi. Cette nouvelle occupation le transforme radicalement au contact de la faune violente et décadente du New York nocturne.

Apocalypse Now de Francis Ford Coppola

1979, États-Unis, 141 minutes.

Francis Ford Coppola, comme son ami Martin Scorsese et les autres Spielberg et De Palma, fait partie de ce mouvement New Hollywood qui a marqué le cinéma des années 70. En l'espace de 7 ans, Coppola réalise Le Parrain I et II, Conversation secrète et Apocalypse Now. Quatre films incontournables dans l'histoire du cinéma et qui lui vaudront deux Palmes d'or et quatre Oscars. Apocalypse Now est entré dans la légende du cinéma notamment par son tournage chaotique. Pourtant, le résultat est impressionnant. Coppola offre un point de vue unique sur la guerre du Vietnam et ses conséquences sur un soldat américain. La séquence d'ouverture est devenue un classique tout comme la scène des hélicoptères volant sur la « Chevauchée des Walkyries » de Wagner.

La Leçon de piano de Jane Campion

1993, Nouvelle-Zélande, 121 minutes.

Jusqu'à ce jour, Jane Campion est la seule réalisatrice ayant remporté la Palme d'or. Au-delà de cette statistique malheureuse, La Leçon de Piano mérite aussi d'être mentionnée dans cette liste pour la déchirante histoire d'amour qu'elle raconte. Dans la Nouvelle-Zélande coloniale, une jeune Écossaise muette, accompagnée de sa fille et de son piano, y débarque pour se marier de force à un homme qu'elle n'a jamais rencontré. Ce film chargé de passion et de sensualité est élevé par la bouleversante interprétation de Holly Hunter et la magnifique musique de Michael Nyman.

Pulp Fiction de Quentin Tarantino

1994, États-Unis, 154 minutes.

Enfant terrible du cinéma américain en son temps, Quentin Tarantino naît à Cannes en 1994 alors qu'il reçoit la Palme d'or sous les huées et les applaudissements. Le choix du jury présidé par Clint Eastwood est controversé sur la Croisette, mais cela n'empêchera pas Pulp Fiction de connaître un énorme succès et de rester, à ce jour, le chef-d'oeuvre de Tarantino. Son récit non linéaire, ses répliques cultes, ses abondantes références et ses scènes d'anthologie, comme celle où Uma Thurman et John Travolta dansent sur « You can never tell » de Chuck Berry, font de ce film une oeuvre marquante des années 90.

4 mois, 3 semaines et 2 jours de Cristian Mungiu

2007, Roumanie, 113 minutes.

Cristian Mungiu était peu connu avant la sortie de son second long-métrage, 4 mois, 3 semaines et 2 jours. Lorsque celui-ci reçoit la Palme d'or, une première pour un film roumain, tout bascule et Mungiu devient la figure de proue de la Nouvelle Vague roumaine. Ce mouvement est caractérisé par un regard critique posé sur la société roumaine avec un esthétisme minimaliste, voire austère. Dans 4 mois, 3 semaines et 2 jours, deux amies étudient à l'université sous le règne Ceaușescu. L'une d'elles tombe enceinte et veut se faire avorter, pratique hautement dangereuse et illégale dans la Roumanie communiste. Si l'action est plutôt simple, la réalisation de Mungiu en fait du très grand cinéma.

Amour de Michael Haneke

2012, Autriche/France, 126 minutes.

Maître du cinéma de la retenue et de l'économie, Michael Haneke a reçu sa deuxième Palme d'or, après Le Ruban blanc, pour Amour. Le cinéaste autrichien, habitué de travailler avec des acteurs français comme Isabelle Huppert, Juliette Binoche et Daniel Auteuil, se joint ici à deux monuments du cinéma français: Jean-Louis Trintignant et la regrettée Emmanuelle Riva disparue plus tôt cette année. Dans ce film, comme l'a si bien dit Riva, Amour est presque un troisième personnage, une présence au sein de ce couple de Parisiens âgés dont la femme sera victime d'un accident vasculaire cérébral. Sans être mélodramatique ou complaisant, Haneke propose une réflexion sur la vieillesse, la mort et l'amour.

 
 
 

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GRAND ÉCRAN

 

Un blogue qui se consacre à l'actualité cinématographique et à la critique.

ÉVÈNEMENTS À VENIR: 

9 décembre 2017: 30e prix du cinéma européen

7 janvier 2018: 75e cérémonie des Golden Globes

18-28 janvier: Festival de Sundance

15-25 février 2018: 68e Festival international du film de Berlin

 

18 février: cérémonie des BAFTA

2 mars: 43e cérémonie des César

4 mars 2018: 90e cérémonie des Oscars

9-20 mai 2018: 71e Festival de Cannes

 

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